blog - pat l'expat au Caire

Remake de la Fuite en Egypte ?

"Le nuage noir qui fait du Caire une des capitales les plus polluées du monde a repris ses quartiers d'automne pour la septième année consécutive au-dessus des 16 millions de Cairotes, provoquant de sérieuses affections respiratoires et des cancers...
...Alors que le seuil maximum de concentration dans l'air de NO2 a été fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à 200 mg, le niveau a été en moyenne de 305 à 482 mg, à Qolali ou Guiza, deux quartiers du Caire.
Pire encore, et considéré par la presse égyptienne comme méritant de figurer dans le livre Guinness de record de pollution, ce niveau a atteint 700 mg à Qaha, dans la région industrielle Qalioubia, au nord de la capitale.

 Au total, Le Caire a un taux de pollution dix fois supérieur à l'indicateur global redéfini en octobre par l'OMS, la classant parmi les villes les plus polluées du monde, avec Karachi, New Delhi, Pékin, Katmandou et Lima...
...Les gaz d'échappement de 1,6 million de voitures, dont une armée de 80.000 taxis déglingués, sont également mis en cause, surtout cette année alors que le nuage de pollution qui apparaît en octobre coïncide avec le mois de jeûne du ramadan, période génératrice d'embouteillages monstres..."

"Une batterie de législations anti-pollution ont déjà été promulguées depuis une dizaine d'années, incluant un contrôle des véhicules et des industries, avec des amendes en cas d'infraction.
"Mais il y a une différence entre écrire une loi et la faire appliquer", estime Essam al-Hinnawy, directeur du centre international pour l'environnement et le développement (ICED) pour qui "la situation s'aggrave".
(l'article AFP d'Alain Navarro dans sa totalité)

Ca fait longtemps que je songeais à faire un post à propos de ce KFC (Kentucky Fried Chicken) près de chez moi, à dokki, au Caire. Il est exclusivement tenu par des sourds-muets !

C'est en fait le premier dans lequel je mettais les pieds (si toutefois il en existe d'autres!), et en dehors de la qualité des mets servis (!), j'étais surtout agréablement surpris qu'il s'en trouva un dans la capitale égyptienne.

On pose son doigt sur les icones qui correspondent sur le menu aux choix que l'on à fait et tout est prévu pour les questions subsidiaires : take away, épicé, etc...

Chapeau !

Mois de Ramadan, mois d'Iftar. L'Iftar, c'est la quotidienne rupture du jeune (je sais il y a un accent !) Alors l'expat moyen (comme moi par exemple :) en profite pour découvrir de nouvelles piscines du Caire qu'il ne connait pas encore !!!

Le vendredi c'est que du bohneur pour ce dernier : Jour de WE, personne dans les rue pour l'aller, à l'heure de la prière (12h/13h) !!! Au moment de l'Iftar (vers 17h30), personne dans les rues pour le retour !!!

Entre les deux, détente et déjeuner autour d'une piscine presque vide :) , avec en prime quelques kilomètres de conduite délassante... donc rares...

Difficile vie d'expat...

           Ataba est un quartier du Caire. Peux etre l'un des plus populeux et commercant. Voici quelques images d'une fin d'après midi, malheureusement sans le son qui dépasse tout ce que vous pourriez imaginer !

          La cité des morts est, comme son nom l'indique, un immense cimetière de quelques centaines d'années. Depuis quelques décennies (surtout lors de la guerre des Six Jours en 67) les morts ont concédé de plus en plus de place aux vivants, qui viennent s'installer par ici...

          Cet immense quartier de plusieurs kilomètres de long longe le vieux Caire d'Al Azhar et du Souk Khan el Khalili. Passé la grande avenue Salah Salem on se retrouve ici dans un monde vraiment à part. Le calme règne. La plupart des édifices ne sont que de larges enclos murés et de couleur ocre de la hauteur d'un rez de chaussée qui abritent des tombes centenaires.

          On parcours ces rues dessinées au cordeau, larges et désertes, passant ça et là près de merveilleux mausolées du XVème ou XVIème siècle. Le temps semble s'etre arreté par ici. Nous sommes pourtant loin de l'idée d'un quartier inhospitalier voir dangereux. Le coté bidonville (cet espace des morts "récupérés" par des vivants) fait bien sur fuir les touristes, mais les "téméraires" pourront quant à eux profiter d'un vrai quartier, étonnant de silence et de mémoire, loin de la folie urbaine.

PS : Nouvel album, en haut de la colonne de gauche ... 

Depuis quelques semaines, les derviches tourneurs ont quité la Citadelle pour venir s'installer dans la Wakala El-Ghoury, près de la mosquée Al Azhar et du souk Khan el-Khalili. Cet ancien caravansérail fait partie d'un merveilleux ensemble englobant aussi une madrassa, un mausolée et une mosquée.

Ce "spectacle", imitant les us et coutumes des Soufis (caste religieuse musulmane) est haut en couleur et rythmé par une musique (beaucoup de percussions) parfois ennivrante.

C'est peut-etre "un piège à touriste", mais de qualité et dans un lieu exeptionnel.

C'est aussi totalement gratuit ! 

(Le Caire, 09 septembre 2006)

La secon partie du WE fut consacrée à la visite de la Cité des morts au pied de la citadelle ainsi qu'à de nombreuses mosquées.

Dans la soirée, impressionnant spectacle de derviches tourneurs dans un non moins impressionnant caravansérail, restauré depuis peu...

(Le Caire, 09 septembre 2006)

Retour au Caire. Et au boulot aussi... Voyons ce qui s'est passé par ici depuis un mois, mis à part quelques excés coté mercure.

Deux départs majeurs en fait. Celui de Naghib Mahfouz qui a tirè sa révérence mercredi dernier à l'age 94 ans. Le seul lauréat arabe du Nobel de littérrature à eu droit a des funérailles quasi officielles. 

L'autre monument (un peu plus agé et pesant plus de 80 tonnes) s'est juste offert quand à lui un petit voyage. Ramsés II à en effet quitté les quais de la gare du meme nom (voir ici le post de la fin avril) qu'il dominait depuis cinquante ans pour rejoindre le site d'un futur musée (ouverture prévue en 2011 ou 12) non loin des Pyramides.

Le colosse, 11 mètres de granit rouge, a ainsi voyagé debout pendant près de dix heures, et en partie de nuit, pour rejoindre sa dernière (?) demeure à 35 km de la gare...

Le meme jour, Zahi Hawas, SG du Conseil Supreme des antiquités nous faisait savoir qu'il songait sérieusement à déplacer le musée de la barque solaire qui reste un affront au bon gout et à la perfection de la Grande pyramide (de Khéops). La barque pourrait trouver sa place dans le nouveau musée en construction.

A suivre...

Portrait sans concession, non-dit et maux cachés...

Décor : l’immeuble Yacoubian, downtown, Le Caire

L’histoire : tranches de vie de divers locataires, très riches ou très très pauvres.

Un film vient d’en être tiré. Il passe sur les écrans du Caire en ce moment…

J’ai été un peu déçu, je le reconnais…D’abord par l’écriture qui ne m'a pas convaincu, puis par l’histoire parfois un peu téléphonée comme celle de l’étudiant brillant qui se voit refuser un poste d’officier de police parce que fils de gardien d’immeuble et qui devient rapidement un intégriste  islamiste (camp, attentats, etc…)

Les plus, ce sont tous les petits riens de la vie quotidienne des habitants du Caire, de toutes ces habitudes, ces travers, ces couleurs et ces lieux que je partage un peu moi aussi, à ma manière.

Le moins, c’est quand on referme le livre. Cette impression grise et parfois noire de vies laminées et de destinées déçues ; de morts ou de vies gâchées, résignées. Peu de bonheur dans tout cela ; peu de liberté, étouffée qu’elle est par une religion castratrice ; peu d’espoir (malgré les reves), tué par un régime autocratique tout puissant ; une grande ignorance, parce qu’une éducation pauvre de beaucoup de vérités.  

Ce livre est gris et triste comme le Caire, quand on ôte ses soleils (parce qu’il y en a…)

Merci quand meme à l’auteur, car nous aurions besoin de telles publications plus souvent. Elles ouvrent le cœur et l’esprit, et sont une porte nécessaire vers la critique…

Avant les affres de la préparation du 14 Juillet, rien de tel pour se délasser qu'un après midi "piscine" !  Alors en avant pour le club Mohamed Ali, joli petit complexe au bord du Nil, à quelques kilomètres du centre ville. Promenade sur la berge et vue imprenable sur les tours de Maadi au pied desquelles on peche encore le poisson comme il y a des centaines d'années...

Je ne veux pas polémiquer.

Il est 4h30 ce matin et le muezzin vient de faire son appel. Ca hurle dans les haut-parleur du bas de l'immeuble. Personne ne bouge. Tout le monde reste à dormir. Much about nothing... 

Moi je vais me coucher :) !

On choisi une felouque , et vogue la galère...

C'était une soirée d'adieu diner-pique-nique-felouque pour Nathalie, stagiaire science po...

Grosses BIZZZZZ à toi Nathalie

(Felouque, 26 mai 2006)

Cette colossale statue de Ramsès II se trouve à quelques pas de la gare centrale, en plein centre du Caire. A la recherche d'infos afin d'étayer ce post, je me suis vite rendu compte que de nombreuses affirmations à propos de ce monument millénaire étaient pour le moins un peu floues...

Les certitudes d'abord : Le monolythe, retouvé en 8 morceaux (dont un de 45 tonnes tout de même!) devant un temple dédié à Ptah à Memphis, l'ancienne capitale, a été remonté là sous Nasser en 1955, quelques temps après la Révolution. On l'avait placé près de la gare pour démontrer aux voyageurs fraîchement débarqués la grandeur de l'Egypte.  La statue haute de plus de 20 mètres (avec le socle) et d'un poids de 80 tonnes était à l'époque visible à plus de 2 km !!!

50 années plus tard, l'imposant colosse n'était plus qu'une triste antiquité, noire de pollution, coincée entre les autoponts et autres immeubles hideux. Il fallait agir !!!

Nous arrivons au incertitudes : Depuis environ 10 ans, la décision à été prise d'à nouveau déplacer Ramsès et de le tirer de ce mauvais pas. L'idée première était de le replacer à Memphis, devant les ruines de son temple d'origine. Puis la création du futur musée non loin des Pyramides à donné d'autres idées à certains : Ramsès pourrait s'y dresser et accueillir les nombreux visiteurs. On devait dès 2004 l'y transporter .

La seule certitude que nous ayons en fait à ce jour, c'est qu'il vient enfin d'être  restaurer et qu'il se trouve toujours à deux pas de la gare. Jusqu'au prochain épisode...

Je suis à l'entrée de l'hôtel ou sont déchargées des caisses qui précèdent la visite du Président (J-1)... Je remarque que l'une d'elle à un témoin rouge sur le côté qui clignote. Intrigué, je demande à un policier français qui se trouve là : Mais qu'est-ce donc ? Du sang, me répond t'il...   Le mien ne fait qu'un tour !

Aprés l'anecdote, mais pour rester dans le sujet, voici la tribune ou le Président Sadate s'est fait assassiner, et de l'autre côté de la route le mémorial à ce dernier.

On l'appelle le vieux Caire ou bien encore le quartier copte. Cette zone au sud du centre ville est l'ancienne "Babylone" d'Egypte et date du début de notre ère. Les vestiges des IVème et Vème siècles y sont nombreux, bien que tout cet ensemble ait été maintes fois remaniés au cours des deux derniers millénaires. La Sainte Famille a semble t'il laissée des traces....

Une rénovation de l'ensemble du quartier est en cours et j'ai eu la chance de visiter une "création" de nouvelle église, à la place d'une plus ancienne....

(Quartier Copte, avril 2006)

J'aime ce vide, cette irréalité habitée, ce silence...

Un album "Citadelle du Caire" est maintenant en ligne (colonne de gauche)

Perchée sur la Citadelle et dominant Le Caire, cette étonnante mosquée ne ressemble à aucune autre. Construite, dans le style ottoman, au début du XIXème sur le modèle de Sainte Sophie de Constantinople, elle se distingue par une profusion de motifs décoratifs. C'est peut-être  parfois un peu chargé (mais que dire de notre style Napoléon III !)

Admirez cette richesse sous les coupoles qui culminent à plus de 50m au dessus du sol... 

(Le Caire, mars 2006)

INCIVILITE en EGYPTE

...c’est surtout se comporter d’une manière faite d’ignorance ou de mépris de l’autre, le peu de souci accordé à l’intérêt général. Un individualisme effréné et aveugle, doublé d’une méconnaissance des lois de la causalité...

...D’ailleurs, les mots les plus courants à l’heure actuelle sont synonymes du maalech traditionnel dont affublent les sociétés orientales : « Laisse tomber, laissons les choses à Dieu »... 

...Une explication classique et qui remonte à des siècles. L’Egyptien fait de la désobéissance civile...

...Toute une armée de fonctionnaires qui profite des lacunes de la loi et de l’incurie pour arrondir ses fins de mois...

...D’ailleurs, 60 pour cent des accidents de la circulation s’expliquent par une conduite anarchique...

...Bilal Fadl estime que l’instruction religieuse actuelle parle très peu de la corruption et du comportement d’un bon musulman. « Des questions futiles ou des affaires liées à la sexualité occupent le devant de la scène oubliant que le prophète avait pour message de parfaire la morale »...

ect...

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2006/2/22/null0.htm

Tout le monde saura dorénavant que je ne suis pas un mordu du ballon rond (quel qu'il soit), mais c'est évident que l'Egypte méritait une petite place sur mon blog après sa victoire de la CAN (Coupe d'Afrique des Nations) ici même au Caire, vendredi soir !!! Chapeau bas...